Selon l’Insee : en 2021, un salarié sur cinq a télétravaillé au moins une fois par semaine. Ce chiffre représente près d’un quart des actifs, même si cela concerne essentiellement des cadres. Il faut dire que le télétravail partiel, voire dans certains cas plus rares total, est de plus en plus plébiscité par les employés dont les missions sont éligibles. Les raisons sont multiples : pas de transport, moins de fatigue, moins de stress, une meilleure capacité à se concentrer.
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« C’est même devenu un critère de recherche pour les talents en quête d’un nouvel emploi, explique Anne-Sophie Burdin, fondatrice d’Agilis Solution. Les entreprises qui ignorent cette demande croissante vont avoir de plus en plus de mal à recruter et à fidéliser les collaborateurs et collaboratrices les plus compétent(e)s. Il s’agit désormais d’un réel levier de différenciation ».
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Pourquoi mettre en place le télétravail en entreprise ?
Avant de s’intéresser à vos obligations en tant qu’employeur, évoquons les quelques points qui peuvent vous pousser à permettre à vos salariés de télétravailler. A l’heure où seules 41% des entreprises y sont favorables, trois chiffres devraient interpeller les chefs d’entreprise et les managers encore réticents à franchir le pas.
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– D’après une étude de l’observatoire Obergo, 57% des salariés observent une hausse de leur temps de travail lorsqu’ils télétravaillent.
– Selon une étude CSA, 73% des salariés qui l’ont essayé veulent continuer, au moins de manière partielle. Néanmoins, on observe que près de 9 interrogés sur 10 veulent conserver une présence régulière au bureau.
– Une étude TinyPulse a montré qu’il permet un gain de productivité non-négligeable, allant jusqu’à 20% par salarié.
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Trouver le bon équilibre entre télétravail et présentiel
Le télétravail est donc un levier à saisir pour vous, employeurs. D’autant plus que c’est un moyen concret pour améliorer durablement les conditions de travail et le quotidien de vos collaborateurs et collaboratrices, en offrant flexibilité, autonomie et confort.
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« Les entreprises les plus attractives sont celles qui réussissent à proposer à chaque salarié le rythme qui lui convient, ce qui nécessite au préalable de créer un environnement favorable à la confiance et à l’autonomie, confie Anne-Sophie Burdin. Il est nécessaire de trouver le juste équilibre pour éviter le désengagement des collaborateurs et la perte de lien social, ce qui peut arriver en full-remote ».*
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C’est un fait : bien pensé, le télétravail favorise l’épanouissement. Avant tout une relation de confiance entre le collaborateur et sa direction, on considère que le taux idéal est de 30%, soit jusqu’à deux jours par semaine ».
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Les obligations de l’employeur concernant le télétravail
Tout d’abord le code du travail donne un cadre commun et légal à toute entreprise. Chacune est ensuite libre d’appliquer une gestion individuelle ou collective (accord d’entreprise ou charte d’entreprise) en fonction de ses besoins spécifiques. Dans tous les cas, il est primordial de préciser que, bien entendu, tous les droits dont bénéficient les salariés en présentiel s’appliquent également en télétravail.
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C’est-à-dire notamment :
– la mise à disposition du matériel de travail ;
– le droit à la formation ;
– le droit à la déconnexion ;
– la sécurité au travail ;
– l’entretien annuel ;
– les avantages sociaux (titres restaurant, chèques-vacances)
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Dans le cadre de l’écriture d’une charte, voici nos conseils RH aux dirigeants pour une bonne mise en place du télétravail :
– Associer vos collaborateurs à la réflexion ;
– Informer vos équipes sur les modalités de mise en œuvre ;
– Spécifier les modalités de contrôle du temps de travail ;
– Préciser les plages horaires durant lesquelles vous pouvez contacter votre salarié ;
– Diffuser les modalités d’accès pour les travailleurs en situation de handicap ;
– Prévenir toute restriction à l’usage des équipements professionnels.
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Si votre accord ou votre charte le spécifie, vous devrez prendre en charge les frais engagés par un salarié (ex : chaise de bureau, casque). Cette prise en charge peut s’effectuer sur la base des dépenses réellement engagées par le salarié et justifiées (factures à l’appui), ou via une indemnité forfaitaire (internet, chauffage).
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Les obligations de l’employé en télétravail
Dans le même temps, en plus d’avoir un espace de travail adapté, il est logique que le télétravailleur ait également des obligations à respecter. Vous avez donc la possibilité, comme en présentiel, de vérifier la bonne qualité des travaux réalisés.
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Le télétravailleur doit ainsi :
– se conformer au contrôle du travail par l’employeur ;
– respecter les horaires de travail ;
– suivre les instructions des supérieurs hiérarchiques ;
– respecter les clauses de leur contrat de travail ;
– assurer la confidentialité des données traitées.
– utiliser le matériel à des fins professionnelles (sauf mention contraire).
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Malgré ces garanties, beaucoup de dirigeants restent perplexes. Néanmoins, des solutions simples existent pour s’assurer de la bonne foi de chacun et de la réalisation des missions demandées : système d’auto-déclaration, système de pointage à distance, obligation de se manifester régulièrement via un logiciel dédié. Dans tous les cas, il faut bien comprendre qu’en cas d’expérience infructueuse, l’employeur et le salarié peuvent, d’un commun accord, mettre un terme au télétravail pour un retour en présentiel.
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Le rôle d’Agilis Solution
Vous êtes un employeur et vous avez besoin d’être accompagné dans la mise en place et/ou l’organisation du télétravail au sein de votre entreprise ? Agilis Solution, spécialiste en ressources humaines à Chambéry, est en mesure de vous accompagner pour élaborer une charte du télétravail ou un accord d’entreprise. Nous pourrons aussi faire plus largement le point sur les solutions optimales pour votre organisation !
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* Full-Remote : en 100% distanciel.